Andrena fuscipes, fait partie des retardataires parmi les abeilles sauvages. En effet, ce n’est que lorsque la callune fleurit courant juillet que l’on peut, avec un peu de chance, observer cette espèces rare dans notre région. La femelle ne récolte du pollen et nectar que sur les fleurs de callune (Calluna). On dit que c’est une espèce oligolectique. Elle est donc inféodée aux landes sèches avec de grands peuplements de callunes. Ce type d’habitat est rare en région Ile-de-France.
Les femelles creusent leur nid dans le sable entre les buissons de bruyères où la végétation est clairsemée. Les adultes volent entre les mois de juillet et septembre.
Cette andrène de taille moyenne (8-10mm) a une pilosité et coloration typique : l’extrémité des tergites sont recouvertes de larges bandes de poils brun-jaune, la face et les côté du thorax sont aussi brun jaune et le dessus du thorax brun roux. Elle a un aspect hirsute. Les mâles ressemblent aux femelle mais sont cependant nettement plus minces.
Nous avons observé une importante population d’Andrena fuscipes sur les landes sèches de la forêt régionale de Grosbois. Cette espèce est déterminante de ZNIEFF en Ile-de-France.
A. fuscipes est parasitée par une abeille coucou : Nomada rufipes. Les nomades sont des espèces cleptoparasites dont les femelles s’introduisent dans les nids d’une autre abeille solitaire pour y pondre ses œufs… les larves se développent alors sur les réserves nutritives constituées par l’espèce hôte pour ses œufs.
L’identification des Nomada est délicate et requiert l’examen de plusieurs critères sous loupe binoculaire. N. rufipes est également déterminante de ZNIEFF en Ile-de-France.
Photo ci-contre : Nomada rufipes (mâle) – Pamela Amiard