Espèce du mois d’aout : Andrena fuscipes

Andrena fuscipes, fait partie des retardataires parmi les abeilles sauvages. En effet, ce n’est que lorsque la callune fleurit courant juillet que l’on peut, avec un peu de chance, observer cette espèces rare dans notre région. La femelle ne récolte du pollen et nectar que sur les fleurs de callune (Calluna). On dit que c’est une espèce oligolectique. Elle est donc inféodée aux landes sèches avec de grands peuplements de callunes. Ce type d’habitat est rare en région Ile-de-France.

Les femelles creusent leur nid dans le sable entre les buissons de bruyères où la végétation est clairsemée. Les adultes volent entre les mois de juillet et septembre.

Andrena fuscipes (femelle) – Pamela Amiard

Cette andrène de taille moyenne (8-10mm) a une pilosité et coloration typique : l’extrémité des tergites sont recouvertes de larges bandes de poils brun-jaune, la face et les côté du thorax sont aussi brun jaune et le dessus du thorax brun roux. Elle a un aspect hirsute. Les mâles ressemblent aux femelle mais sont cependant nettement plus minces.

Lande à bruyères et callunes de la foret régionale de Grosbois – Pamela Amiard

Nous avons observé une importante population d’Andrena fuscipes sur les landes sèches de la forêt régionale de Grosbois. Cette espèce est déterminante de ZNIEFF en Ile-de-France.

Nomada rufipes (mâle) - Pamela Amiard

A. fuscipes est parasitée par une abeille coucou : Nomada rufipes. Les nomades sont des espèces cleptoparasites dont les femelles s’introduisent dans les nids d’une autre abeille solitaire pour y pondre ses œufs… les larves se développent alors sur les réserves nutritives constituées par l’espèce hôte pour ses œufs.

L’identification des Nomada est délicate et requiert l’examen de plusieurs critères sous loupe binoculaire. N. rufipes est également déterminante de ZNIEFF en Ile-de-France.

Photo ci-contre : Nomada rufipes (mâle) – Pamela Amiard

Espèce du mois : Le Harle bièvre

Femelle d’Harle bièvre © M. Humbert

Lors d’une de nos prospections le 19 mars de cette année, notre stagiaire Merlin, à peine arrivé pour son deuxième stage à l’ANCA a repéré un oiseau étrange sur le Canal de Chelles au niveau de la passerelle permettant d’accéder au parc départemental de la Haute-Ile.

Avec une allure de canard et un bec dont la forme peut rappeler celui d’un cormoran mais avec des excroissances en forme de dents, il s’agit du Harle bièvre (Mergus merganser) !

En plus de son bec, le Harle bièvre à d’autres points communs avec les cormorans, dans son régime alimentaire.
En-effet, son régime est essentiellement piscivore, il pèche en général des poissons d’une dizaine de centimètres mais peut également s’attaquer à des poissons faisant jusqu’à 30 ou 40 cm ! Ses « dents » lui servent alors à avoir une meilleure prise sur la peau glissante des poissons.

Femelle d’Harle bièvre © L. Claivaz

Le Harle bièvre fait son nid en hauteur dans des cavités d’arbres, de roche ou de bâtiments, il lui arrive également de nicher au sol. Une fois éclos, les petits se jettent dans le vide pour pouvoir rejoindre l’eau le plus rapidement possible.

Le Harle bièvre est une espèce dont le territoire est en extension, elle niche en France depuis 1905, et elle s’y étend progressivement en partant du lac Léman. Aujourd’hui, entre 220 et 250 couples nicheraient en France dont 150 sur la partie française du lac Léman.

Le Harle bièvre a un autre point avec les Cormorans, celui d’être accusé par certains d’être une espèce envahissante menaçant les populations de poissons. Elle est même parfois qualifiée d’espèce allochtone dû à son expansion récente. Cette expansion est pourtant une dynamique parfaitement naturelle et est probablement due à sa mise sous protection, ayant réduit les destructions dues à l’homme et permettant une amélioration de l’état des populations. Quant à son impact sur la faune piscicole, rien ne semble le démontrer.

En Seine-Saint-Denis le Harle bièvre est un oiseau rare, observé de manière très ponctuelle et principalement dans ce secteur, la dernière donnée remonte à 2012.

Espèces du mois : Papillons des souterrains.

Découpure couverte de gouttelettes de condensation © L. Claivaz

En janvier, l’ANCA réalise l’inventaire des gîtes à chiroptères, ces inventaires permettent de trouver des chiroptères mais également de nombreuses autres espèces profitant des milieux souterrains de différentes manières.
Comme les chiroptères, quelques espèces de papillons utilisent ces milieux bien particuliers pour passer l’hiver, ces de ceux-ci que nous parlerons aujourd’hui.

En Seine-Saint-Denis, les trois espèces les plus couramment observées appartiennent à la famille des Erebidae, une famille de papillons nocturnes de formes et de couleurs très variés.

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