Mise à jour de la liste ZNIEFF d’Ile-de-France

La mise à jour de liste des espèces déterminantes de  ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique) pour l’Ile de France est parue.

Cette nouvelle liste peut être consultée  sur le site de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel : https://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/especes-determinantes/region/11

En savoir plus sur l’inventaire ZNIEFF : https://inpn.mnhn.fr/programme/inventaire-znieff/presentation

Les Crapauds communs du Sempin

Les Crapauds communs du Sempin à Montfermeil sont encore plus nombreux cette année.

C’est plus de 500 adultes, la plupart en amplexus (accouplement), qui ont été comptabilisés dans l’étang du Parc Jean-Pierre Jousseaume en mars dernier.

[su_youtube url=”https://www.youtube.com/watch?v=m0fM6bkWMz0&t=0s” width=”240″ height=”480″]

 Cette nouvelle observation confirme l’importance de l’étang du Parc Jousseaume pour la reproduction des Crapauds communs.

Suivi des Hirondelles de rivage du Canal de l’Ourcq

L’ANCA poursuit le suivi des Hirondelles de rivage du Canal de l’Ourcq (Bobigny). Nous avons besoin de bénévoles pour cette étude !

1. L’Hirondelle de rivage

L’Hirondelle de rivage (Riparia riparia) est un passereau mesurant entre 12 et 13 centimètres pour  une envergure de 30 centimètres. Les adultes sont reconnaissables à leur dos entièrement brun et leur gorge et leur ventre blancs.

Hirondelle de rivage, juillet 2016 (P. Amiard)

L’espèce est présente dans toute l’Europe. En France elle occupe les deux tiers Nord du territoire. La quasi-totalité de l’espèce hiverne en Afrique dans la zone sud sahélienne.
En France, l’Hirondelle de rivage est protégée au titre de l’Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection.
En période de reproduction (entre les mois d’avril et aout), elle niche en colonies dans les talus et berges des rivières où elle creuse son nid (en forant horizontalement).
Sur le Canal de l’Ourcq, la colonie s’est dans les trous de drainage des palplanches de fonte bordant le canal, entre la maison du parc de la Bergère et les terrains de sport (en pointillés orange sur la carte ci-dessous), sur environ 90 mètres.

Localisation de la colonie d’Hirondelles de rivage sur le canal de l’Ourcq.

En général, deux nichées de 4 à 6 œufs sont produites par an. La durée de couvaison est d’environ deux semaines. Les jeunes s’envolent à l’âge de 30 jours. La maturité sexuelle est atteinte l’année suivante.
L’Hirondelle de rivage est fidèle à son site de reproduction.

2. Synthèse des données

Sur le Canal de l’Ourcq, le premier couple nicheur a été observé en 2000. Le CORIF* a ensuite réalisé un suivi de la nidification de la population sur trois années entre 2008 et 2010. Ainsi entre 19 et 14 couples on été observés pendant cette période.

Début juillet 2016, l’ANCA a compté au moins 7 adultes en vol simultanément. Au moins 1 couple a été observé à l’entrée d’un nid.

3. Objectifs de l’étude

Il s’agit dans un premier temps de connaitre l’effectif précis de la population d’Hirondelles de rivage sur le Canal de l’Ourcq et de connaitre le nombre de couples nicheurs.
Les comptages devront être reproduits annuellement. Un suivi de la reproduction sur le long terme de la colonie est ainsi initié.

4. Méthodologie

La méthodologie utilisée pour cette étude a été réalisée par le CORIF.
La zone d’étude a été découpée en quatre tronçons d’environs 50 trous chacun. Les tronçons sont délimités par les émissaires de rejet dans le canal ou, par les échelles permettant d’accéder à l’eau.

Découpage de la zone d’observation (© CORIF)

Après avoir vérifié l’arrivée de la colonie sur le canal de l’Ourcq, le suivi de la population se fera entre le 15 avril et le 15 aout à raison d’au moins 2 sorties mensuelles de 2 heures. Les hirondelles sont actives le matin ou en fin d’après midi.

Le ou les observateur(s), se postent sur la rive opposée. Il(s) relève(nt) le numéro des trous visités par les hirondelles ainsi que le nombre de visites. Quand les jeunes sont visibles du nid, ils seront comptés. Toute autre information utile à l’étude de la population sera relevée.

L’estimation de l’effectif se fera par rapport au nombre de trous visités (1 trou = 1 nid = 1 couple).


*Suivi de la nidification de la colonie d’Hirondelles de rivage (Riparia riparia) du Canal de l’Ourcq Années 2008 à 2010, Jean-Pierre LAIR.

Inventaires des oiseaux hivernants de décembre 2016

Les températures qui baissent, les jours qui raccourcissent, les arbres qui se dénudent…  Pas de doute l’hiver approche. Ce n’est pas pour autant que les naturalistes sont au repos !

Les ornithologues dans le feu de l’action ! (Photo Aymie Q.)

Tandis que de nombreuses espèces ont parcouru des milliers de kilomètres pour rejoindre des latitudes plus clémentes, d’autres restent passer l’hiver dans nos régions. Une partie de ces oiseaux  sont eux-mêmes des migrateurs venus d’Europe du Nord.

Voici donc un bilan de nos différents inventaires des oiseaux hivernants de décembre 2016.

Ville-Evrard (Neuilly-sur-Marne), mardi 13 décembre 2016

Par une matinée fraiche et couverte nous avons parcouru l’enceinte de l’Etablissement Publique de Santé de Ville-Evrard. Les différents milieux (pelouses, haies, bois, étang…) présents sur le site, qui est relativement préservé de l’urbanisation, permettent d’accueillir un cortège d’espèces diversifiées.

[su_spoiler title=”Liste des espèces qui ont été recensées:” anchor=”Spoiler-1″]Canard colvert ( Anas platyrhynchos )
Canard mandarin ( Aix galericulata )
Corneille noire ( Corvus corone )
Etourneau sansonnet ( Sturnus vulgaris )
Faucon crécerelle ( Falco tinnunculus )
Foulque macroule ( Fulica atra )
Gallinule poule-d’eau ( Gallinula chloropus )
Geai des chênes ( Garrulus glandarius )
Grèbe castagneux ( Tachybaptus ruficollis )
Héron cendré ( Ardea cinerea )
Merle ( Turdus merula )
Mésange à longue queue ( Aegithalos caudatus )
Mésange bleue ( Cyanistes caeruleus )
Mésange charbonnière ( Parus major )
Mésange huppée ( Lophophanes cristatus )
Perruche à collier ( Psittacula krameri )
Pic épeiche ( Dendrocopos major )
Pic vert ( Picus viridis )
Pie bavarde ( Pica pica )
Pigeon ramier ( Columba palumbus )
Pinson des arbres ( Fringilla coelebs )
Roitelet huppé ( Regulus regulus )
Rouge-gorge familier ( Erithacus rubecula )
Sitelle torchepot ( Sitta europaea )
Troglodyte mignon ( Troglodytes troglodytes )[/su_spoiler]

La friche de Ville Evrard et la Haute-Ile (Neuilly-sur-Marne), samedi 17 décembre 2016

La friche de Ville-Evrard, décembre 2016 (Photo A. Thellier)

Une matinée d’observation ouverte au public a été organisée le samedi 17. Neuf personnes, dont un nouvel adhérent auquel nous souhaitons la bienvenue, ont répondu présentes pour cette balade naturaliste à travers la friche de Ville-Evrard et sur le Parc Départemental de la Haute-Ile. Gelée blanche, froid sec et ciel clair pour ce début de journée. Le ciel dégagé était propice à l’observation des oiseaux. Sur la partie sud du parcours, des travaux de terrassement importants sont en cours. Il s’agit notamment de favoriser les séjours du blongios nain par la création de roselières.

[su_spoiler title=”Listes des espèces observées  sur la friche de Ville-Évrard :” anchor=”Spoiler-1″]Bernache du Canada ( Branta canadensis )
Canard colvert ( Anas platyrhynchos )
Chardonneret élégant ( Carduelis carduelis )
Corneille ( Corvus corone )
Étourneau sansonnet ( Sturnus vulgaris )
Faucon crécerelle ( Falco tinnunculus )
Foulque macroule ( Fulica atra )
Gallinule poule d’eau ( Gallinula chloropus )
Geai des chênes ( Garrulus glandarius )
Grand cormoran ( Phalacrocorax carbo )
Grimpereau des jardins ( Certhia brachydactyla )
Grive draine ( Turdus viscivorus )
Grive litorne ( Turdus pilaris )
Grive mauvis ( Turdus iliacus )
Héron cendré ( Ardea cinerea )
Merle noir ( Turdus merula )
Mésange à longue queue ( Aegithalos caudatus )
Mésange bleue ( Cyanistes caeruleus )
Mésange charbonnière ( Parus major )
Moineau domestique ( Passer domesticus )
Perruche à collier ( Psittacula krameri )
Pic épeiche ( Dendrocopos major )
Pie bavarde ( Pica pica )
Pinson des arbres ( Fringilla coelebs )
Rouge-gorge familier ( Erithacus rubecula )
Sittelle torchepot ( Sitta europaea )
Troglodyte mignion ( Troglodytes troglodytes )
Verdier d’Europe ( Chloris chloris )[/su_spoiler]

[su_spoiler title=”Listes des espèces observées à la Haute-Ile :” anchor=”Spoiler-1″]Bécassine des marais ( Gallinago gallinago )
Canard souchet ( Anas clypeata )
Canard chipeau ( Anas strepera )
Chardonneret élégant ( Carduelis carduelis )
Faucon crécerelle ( Falco tinnunculus )
Fuligule milouin ( Aythya ferina )
Fuligule morillon ( Aythya fuligula )
Gallinule poule d’eau ( Gallinula chloropus )
Geai des chênes ( Garrulus glandarius )

Grand cormoran ( Phalacrocorax carbo )
Grèbe castagneux ( Tachybaptus ruficollis )
Grèbe huppé ( Podiceps cristatus )
Grimpereau des jardins ( Certhia brachydactyla )
Martin pêcheur ( Alcedo atthis )
Mésange à longue queue ( Aegithalos caudatus )
Mouette rieuse ( Chroicocephalus ridibundus )
Pic vert ( Picus viridis )
Pouillot véloce ( Phylloscopus collybita )
Sarcelle d’hiver ( Anas crecca )[/su_spoiler]Cette matinée d’observation a également été l’occasion de découvrir la Cucubale à baies (Cucubalus baccifer), espèce assez rare en Seine-Saint-Denis, à la Haute-Ile.

Cucubale à baies, Haute-Ile, décembre 2016

Parc de la Butte Verte et le bois des Yvris (Noisy-le-Grand), jeudi 22 décembre 2016

Malgré le temps maussade (ciel couvert et air humide), notre petite équipe d’ornithologues bénévoles s’est donné rendez-vous pour une matinée d’observation à Noisy-le-Grand. Le Parc de la Butte Verte et le bois des Yvris, tous deux situés au Sud de la commune, alternent les habitats ouverts (prairies) et les boisements relativement âgés. Cette mosaïque d’habitats permet d’accueillir diverses espèces. Le bois des Yvris a été inventorié en fin de matinée, ce qui explique le nombre, plus réduit, d’espèces.

[su_spoiler title=”Liste des espèces observées dans le Parc de la Butte Verte :” anchor=”Spoiler-1″]Etourneau sansonnet ( Sturnus vulgaris )
Grimpereau des jardins ( Certhia brachydactyla )
Merle ( Turdus merula )
Mésange à longue queue ( Aegithalos caudatus )
Mésange bleue ( Cyanistes caeruleus )
Mésange charbonnière ( Parus major )
Perruche à collier ( Psittacula krameri )
Pic épeiche ( Dendrocopos major )
Pic noir ( Dryocopus martius ), indice de présence (arbre écorcé)
Pigeon biset ( Columba livia )
Pigeon ramier ( Columba palumbus )
Pinson des arbres ( Fringilla coelebs )
Roitelet triple bandeau ( Regulus ignicapilla )
Rouge-gorge familier ( Erithacus rubecula )
Sittelle torchepot ( Sitta europaea )
Troglodyte mignon ( Troglodytes troglodytes )
[/su_spoiler] [su_spoiler title=”Liste des espèces observées dans le bois des Yvris :” anchor=”Spoiler-1″]Etourneau sansonnet ( Sturnus vulgaris )
Grive litorne ( Turdus pilaris )
Pic épeiche ( Dendrocopos major )
Pic épeichette ( Dendrocopos minor ), indice de présence (loge)
Sittelle torchepot ( Sitta europaea )
Troglodyte mignon ( Troglodytes troglodytes )[/su_spoiler]

P. Amiard

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Observation de la Pie-grièche écorcheur aux Coteaux d’Avron

Mardi 27 septembre en fin de matinée, alors que nous poursuivions l’inventaire des Alisiers de Fontainebleau (espèce patrimoniale et protégée en Ile-de-France) dans le parc des Coteaux d’Avron, nous avons eu l’immense plaisir d’observer une Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio).

Il s’agissait d’un mâle, en vol, qui est facilement reconnaissable par son ventre rosé, sa tête grise et son large bandeau noir traversant son front.

Photographie d’un mâle Pie-grièche écorcheur à l’affut
Photographie d’un mâle Pie-grièche écorcheur à l’affut (source: oiseaux.net)

L’oiseau, qui est une espèce migratrice, devait probablement effectuer une halte sur les Coteaux d’Avron avant de rejoindre le doux climat de l’Afrique tropicale pour passer l’hiver.

Cette espèce est protégée, au niveau européen, au titre de la Directive « Oiseaux » de 1979. C’est d’ailleurs pour la présence de la Pie-grièche écorcheur et la Bondrée apivore (Pernis apivorus) que le parc des Coteaux d’Avron est classé en zone Natura 2000.

La Pie-grièche est un oiseau typique des milieux ouverts. Son habitat se compose donc de prairies avec des fourrés arbustifs et des haies d’épineux où elle fait son nid. Elle a pour habitude d’empaler ses proies (des insectes en tout genre) sur des « lardoirs » constitués des longues épines des prunelliers ou d’aubépines. Elle se crée ainsi un garde-manger précieux.

L’espèce a tendance à se raréfier en Seine-Saint-Denis du fait de la fermeture des milieux liée à l’évolution naturelle et au manque de moyens consacrés à l’entretien des milieux ouverts,  et à l’urbanisation croissante.

Espèce nicheuse avérée sur les Coteaux d’Avron avant 1984, elle n’est aujourd’hui qu’une espèce migratrice occasionnelle. La présence de la Pie-grièche n’avait pas été mentionnée depuis 2006 sur le parc de Neuilly-Plaisance !

Cette observation exceptionnelle démontre bien l’importance d’intervenir sur le milieu avant qu’il ne se referme complétement. Il faut impérativement restaurer un milieu favorable à la Pie-grièche écorcheur : des prairies ponctuées de haies d’épineux.

Malheureusement nous n’avions pas d’appareil photo pour immortaliser l’instant !

Pamela Amiard

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