Forêt de Bondy

La Forêt de Bondy a jadis recouvert une surface considérable. Aujourd’hui, les derniers morceaux de ce grand massif sont situés dans la forêt régionale de Bondy, le Bois des Couronnes, le Bois de Livry-Gargan (“réserve de Chelles”), le bois de Bernouille, le parc forestier de Sevran et le parc de la Fosse Maussoin. On retrouve même la trace de ce grand massif sous la forme de bouquets isolés de vieux chênes ou charmes dans des propriétés privées jusqu’au nord de Livry-Gargan et au Raincy jusqu’à la ligne SNCF. Les lacs, châteaux et demeures qui existaient dans la forêt de Bondy ont souvent subsistés perdus dans l’urbanisation (chapelle Notre Dame des Anges) ou ont complétement disparus (l’étang des Sept-Îles).

La Forêt de Bondy vers 1750 (carte de Cassini).
La Forêt de Bondy vers 1750 (carte de Cassini).

La forêt régionale de Bondy est composée de vieux chênes sessiles (Quertus petraea), de châtaigniers (Castanea sativa), de charmes (Carpinus sp.) on y trouve aussi des hêtres (Fagus sylvatica), des érables (Acer sp.), des aulnes (Alnus sp.), des saules (Salix sp.) et même quelques conifères comme des pins maritimes (Pinus pinaster). Les nombreux lacs, mares et ruisseaux offrent de bons biotopes aux espèces remarquables des milieux aquatiques.

Forêt de Bondy.
Forêt de Bondy.
Un des étangs de la forêt de Bondy.
Un des étangs de la forêt de Bondy.

Quelques espèces de la forêt de Bondy :

La campanule à feuilles d’ortie (Campanula trachelium). C’est une plante assez rare des lisières forestières fraiches (Photo stéphane Delavis).
La campanule à feuilles d’ortie (Campanula trachelium). C’est une plante assez rare des lisières forestières fraiches (Photo stéphane Delavis).
Orchis négligé (Dactylorhiza praetermissa), espèce protégée en IDF. Orchidées découvertes le 3 mai 2005 (beau temps) par Stéphane MALLARD, éco-animateur sur la forêt de Bondy depuis 7 ans, et confirmées par la suite par un employé du conservatoire botanique d’Ile de France.
Orchis négligé (Dactylorhiza praetermissa), espèce protégée en IDF. Orchidées découvertes le 3 mai 2005 (beau temps) par Stéphane MALLARD, éco-animateur sur la forêt de Bondy depuis 7 ans, et confirmées par la suite par un employé du conservatoire botanique d’Ile de France.
Feuilles de chêne sessile (Quertus petraea) des forêts silicoles.
Feuilles de chêne sessile (Quertus petraea) des forêts silicoles.
Alisier de Fontainebleau (Sorbus latifolia). Récemment découvert dans la forêt régionale de Bondy par le Conservatoire botanique. Espèce endémique du bassin parisien et protégé au niveau national.
Alisier de Fontainebleau (Sorbus latifolia). Découvert dans la forêt régionale de Bondy par le Conservatoire botanique. Espèce endémique du bassin parisien et protégé au niveau national.
Néflier (Mespilus germanica). Un des arbres les plus rares dans les bois de Seine-St-Denis.
Néflier (Mespilus germanica). Un des arbres les plus rares dans les bois de Seine-St-Denis.
Fougère aigle (Pteridium aquilinum). Espèce très caractéristique de la forêt silicole avec le chêne sessile, le tremble, les bouleaux, le châtaignier et la mousse polytric.
Fougère aigle (Pteridium aquilinum). Espèce très caractéristique de la forêt silicole avec le chêne sessile, le tremble, les bouleaux, le châtaignier et la mousse polytric.
Cornouiller mâle (Cornus mas). Quelques vieux individus dans la forêt régionale de Bondy, à Livry-Gargan et à Bernouille.
Cornouiller mâle (Cornus mas). Quelques vieux individus dans la forêt régionale de Bondy, à Livry-Gargan et à Bernouille.
L’Ophioglosse commun (Ophioglossum vulgatum), indice de rareté RR, espèce déterminante ZNIEFF.
L’Ophioglosse commun (Ophioglossum vulgatum), indice de rareté RR, espèce déterminante ZNIEFF.

L’Hottonia (Hottonia palustris) est une plante aquatique qui forme l’hiver des rosettes de feuilles plates “plumeuses” enracinées dans le fond nu asséché des mares acides. Un faible nombre de pieds arrivent à fleurir à la fin du printemps (mai-juin) en donnant de charmantes tiges fleuries, dressées hors de l’eau, mauves rappelant la cardamine ou plutôt les primevères qui lui sont apparentés. Elle craint le comblement des mares, l’envahissement par la végétation et est aussi parfois dévorée par les canards avant sa floraison. Parmi les plantes aquatiques compagnes de l’Hottonia on trouve surtout l’Oenanthe phellandre (Oenanthe aquatica) mais aussi la Renoncule aquatique (Ranunculus aquatilis), les rubanniers (Sparganium sp.), les potamots (Potamogeton sp.), la glycérie (Glyceria sp.), le rorippa (Rorippa sp.), les callitriches (Callitriche sp.) parfois même les sphaignes (Sphagnum sp.). L’Hottonia se maintient dans deux mares à Livry-gargan, son ancienne station de la Forêt régionale de Bondy sera réhabilitée.

 

Pic noir (Dryocopu martius), espèce classée Natura2000. Photographié en forêt de Bondy en décembre 2008.
Pic noir (Dryocopu martius), espèce classée Natura2000. Photographié en forêt de Bondy en décembre 2008.
Tarin des Aulnes (Spinus spinus). Photographié en forêt de Bondy en décembre 2008.
Tarin des Aulnes (Spinus spinus). Photographié en forêt de Bondy en décembre 2008.
Salamandre tachetée (Salamandra salamandra). Espèce devenue fort rare dans la petite couronne.
Salamandre tachetée (Salamandra salamandra). Espèce devenue fort rare dans la petite couronne.
Ecureuil Roux (Sciurus vulgaris). Espèce protégée et surtout visible en hiver.
Ecureuil Roux (Sciurus vulgaris). Espèce protégée et surtout visible en hiver.

L’aqueduc de la Dhuis

L’aqueduc de la Dhuis est un aqueduc enterré qui alimente Paris en eau potable. Cette emprise longue de dizaines de kilomètres est devenue au fil du temps la plus longue prairie naturelle de notre région.

Quoiqu’il s’agisse d’un milieu artificiel de nombreuses plantes intéressantes ont pu s’implanter sur cette prairie depuis les milieux naturels avoisinants et notamment la forêt de Bondy. Même si l’aqueduc reste sensiblement horizontal des variations mineures de l’altitude des couches géologiques permettent l’apparition de sols différents notamment :

  • Le limon siliceux des plateaux boisés à chênes sessiles.
  • Le calcaire de Brie juste en dessous.
  • Les marnes vertes humides encore en dessous.
  • Parfois des terres agricoles (pauvres en espèces).
L’aqueduc de la Dhuis
L’aqueduc de la Dhuis.
La vallée de Coubron vue depuis la Dhuis.
La vallée de Coubron vue depuis la Dhuis.

Ainsi au fil des kilomètres de Gagny à Thorigny des espèces écologiquement différentes apparaissent : la sauge des près (Salvia pratensis), l’Ornithogale des Pyrénées (Ornithogalum pyrenaicum), de nombreuses orchidées comme l’Orchis pourpre (Orchis purpurea), la Listére à feuilles ovales (Neottia ovata) et même la Néottie nid d’oiseau (Neottia nidus-avis), l’Orchis bouc (Himantoglossum hircinum), l’Ophrys abeille (Ophrys apifera), les colchiques (Colchicum sp.), le sainfoin (Onobrychis sp.), le Tétragonolobe (Tetragonolobus maritimus), la Petite pimprenelle (Sanguisorba minor), la parisette à quatre feuilles (Paris quadrifolia), le Lamier jaune (Lamium galeobdolon), le Fenouil des chevaux (Silaum silaus), le Petit boucage (Pimpinella saxifraga), le Polygala (Polygala sp.), l’Aristoloche (Aristolochia sp.), etc…

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