Bois Saint-Martin

Le Bois St-Martin est une chênaie ancienne, attestée déjà sur la carte de Cassini (vers 1750). Autant ce type de forêt à survécu plus à l’Est en Seine et Marne et Val de Marne avec les massifs d’Arminvilliers, Ferrières, Notre-Dame autant il a énormément régressé en Seine-St-Denis avec la disparition du « Bois de Neuilly » et la très grande régression de l’antique « Forêt de Bondy ». Ce bois présente donc un intérêt départemental de par sa nature (Chênaie) et son ancienneté.

Localisation du Bois-St-Martin (source : Géoportail)
Carte de Cassini (vers 1750)
Carte de Cassini (vers 1750)

 

Valeur patrimoniale du Site

Ce Site fait partie de la ZNIEFF « Bois St Martin et Bois de Célie » n°77169021 – 1998 Dans la fiche ZNIEFF figurent notamment les milieux déterminants suivant:

  • Pelouses sèches calcicoles et steppes
  • Tourbières de transition et tremblantes
  • Chênaie-charmaies

Les espèces suivantes y sont citées mais sans précisions supplémentaires :

  • Le Peucédan de France (Peucedanum gallicum) : une petite ombellifère à feuillage fin très typique des lisières à bruyères.
  • La Polystic à soies (Polystichum setiferum) : une fougère assez rare dont la protection serait souhaitable.
  • La Fougère des marais (Thelypteris palustris) : espèce assez bien répandue dans l’Essone dans les bois tourbeux et mares tourbeuses mais très rare plus à l’Est et donc légalement protégée en IDF.
  • Le Triton alpestre (Triturus alpestris) : provenant de l’Est de la France préfère les mares forestières fraîches en plaine (Forêt Notre-Dame et d’Armainvilliers) et est donc très rare dans le reste de la Seine-St-Denis. Il est légalement protégé en France.
Allée forestière

[su_box title=”Sur le site du Conservatoire Botanique nous trouvons aussi les informations suivantes concernant le Bois St Martin :” style=”soft” box_color=”#7f9c54″ title_color=”#000000″ radius=”6″]« Les chemins les plus intéressants du Bois Saint-Martin occupent la partie sud du bois. Ces chemins engorgés une bonne partie de l’année renferment des espèces typiques des peuplements pionniers des sables humides, avec la présence de Centunculus minimus, Juncus bufonius, Hypericum humifusum. […] La zone située au sud-est est certainement la plus remarquable du site. En effet l’abandon de la fauche et le caractère plus humide et acide de cette partie, l’a conduite vers une forme appauvrie de la lande à molinie avec la présence de Lobelia urens et Peucedanum gallicum. La dynamique naturelle de ce type de milieu conduit à la bétulaie-chênaie oligotrophe, comme le montre l’envahissement progressif par Betula alba. […] Lobelia urens L (Lobélie brûlante) Espèce rare, protégée au niveau régional et déterminante ZNIEFF en Ile-de-France. […] Sa découverte en 2002 sur la commune de Noisy-le-Grand est remarquable. Espèce plutôt atlantique, elle atteint ici l’extrémité nord-est de son aire de répartition française . »[/su_box]

Nous pouvons donc conclure que les espèces les plus remarquables sont des petites espèces des sols nus humides et landes (ici allées et pelouses).

Nous pouvons également ajouter que le simple fait que deux mares aient ponctuellement de la Sphaigne (tourbe) au bord les rend remarquable pour le 93 (seulement trois autres stations de sphaigne existent dans le 93 : deux au Bois de Livry-Gargan et une au Bois de la Couronne).

Réseau de mares forestières

Ce site et surtout les mares et landes à fougère aigle (Pteridium aquilinum), notamment vers les voies du RER, ont un potentiel très important pour l’herpétofaune comme le triton alpestre, la rainette (Hyla arborea), le triton crêté (Triturus cristatus), le lézard vivipare (Zootoca vivipara), le lézard agile (Lacerta agilis), la vipère aspic (Vipera aspis), etc… Car ces espèces protégées existent dans les massifs forestiers limitrophes de Seine et Marne et pourraient alors trouver ici leur seule station de Seine-St-Denis.

Le triton alpestre (Triturus alpestris).
Le triton alpestre (Triturus alpestris)

Globalement les espèces les plus remarquables du Bois St-Martin semblent toujours être ici à leur limite de répartition dans l’IDF : Limite nord-est pour la Lobélie et la Fougère des marais limite Nord-ouest pour le triton alpestre.

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