Sempin

Avant la réhabilitation du site du Sempin (en 1993), les anciennes carrières de gypse du Sempin, abandonnées, avaient permis le développement de vastes pelouses sèches sur marnes blanches et vertes.

Celles-ci abritaient différents animaux protégés dont des insectes comme la Mante religieuse (Mantis religiosa), le Grillon italien (Oecanthus pellucens), quelques reptiles comme la Couleuvre à collier (Natrix natrix), l’Orvet (Anguis fragilis) et quelques amphibiens dans la mare : tritons crêtés (Triturus cristatus) et palmés (Lissotriton helveticus) ainsi que divers oiseaux de milieux ouverts : traquets pâtres (Saxicola torquatus), bruants (Emberiza sp.), linottes (Linaria sp.), faucons crécerelles (Falco tinninculus), etc…

Ceci avait valu à ce site d’être classé ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Floristique et Faunistique).

Le Sempin avant 1994 et les travaux

Au début des travaux l’ANCA avait essayé d’obtenir un Arrêté de Protection de Biotope pour ces pelouses qui représentaient encore 8000 m2. Les travaux ne permettant pas la survie de ces biotopes, l’ANCA et la DIREN acceptèrent le principe, dans le cadre d’une mesure compensatoire, du déplacement des pelouses subsistantes vers un milieu reconstitué de marnes blanches (Automne 1994).

A l’automne 1995, il subsistait à peine plus de 2000 m2 de pelouses sèches dans deux parcelles. Elles furent transplantées par plaques de 3 m2 à l’aide de bulldozers du Groupement du Moulin du Sempin (GMS), ce qui permit de recréer une pelouse transplantée d’environ 1300 m2 dite « zone écologique ».

 

Prédécoupage au marteau piqueur de la pelouse 1.
Prédécoupage au marteau piqueur de la pelouse 1.
Déplaquage de la pelouse 1.
Déplaquage de la pelouse 1.
Déplaquage de la pelouse 2, à l’horizon à droite le site receveur, au loin à gauche la pelouse 1.
Déplaquage de la pelouse 2, à l’horizon à droite le site receveur, au loin à gauche la pelouse 1.
Dépose d’une plaque sur le site receveur.
Dépose d’une plaque sur le site receveur.
La pelouse reconstituée (année 2000) avec son panneau informatif. Cette expérience est unique en région parisienne.
La pelouse reconstituée (année 2000) avec son panneau informatif. Cette expérience est unique en région parisienne.

Sur cette parcelle, quoique de faible surface, il a été dénombré environ 120 espèces de plantes qui, pour certaines d’entre elles, il s’agit de leur seule station connue en Seine St Denis.

La vocation de cette zone est la préservation de la flore. Elle devrait fournir, à terme, un milieu favorable à la faune (insectes, oiseaux, tritons, couleuvres).

Le Sempin aujourd’hui

Actuellement, on peut encore y constater l’existence d’un groupe d’espèces très stable, observé à chaque inventaire. Ce groupe comporte notamment des espèces prairiales, de pelouses calcicoles xériques et des espèces de pelouses marneuses. Certaines espèces sont encore très difficiles à retrouver chaque année (Desmazeria rigida, Orobanches, Orchidées, Euphraises). Concernant la faune, on note la présence de la mante religieuse, du hérisson (Erinaceus europaeus), du faucon crécerelle, de linottes et de chardonnerets élégants (Carduelis carduelis), ainsi que divers orthoptères (criquets, phanéroptères), différentes araignées (notamment la très thermophile Argiope frelon, Argiope bruennichi).

Pelouse du Moulin du Sempin. La pelouse reconstituée (année 2007) très verte après un printemps pluvieux.
Pelouse du Moulin du Sempin. La pelouse reconstituée (année 2007) très verte après un printemps pluvieux.

Les différentes parcelles « écologiques » du Sempin constitue un tout : un ensemble très original et expérimental de préservation/récréation de milieux naturels de pelouses calcaro-marneuses.

Moulin de Montfermeil
Moulin de Montfermeil

Portofolio


ANCA Nouvelles n°43 spécial Sempin

Redécouverte de Glaucopsyche alexis en Seine-Saint-Denis 

Redécouverte de la Zygène des Thérésiens sur le site du Sempin

 La Sésie du Millepertuis, première observation en Seine-Saint-Denis à Montfermeil