Un hôtel à insectes au verger des Coteaux d’Avron

A l’initiative de Lucien Claivaz, notre apprenti en alternance, un hôtel à insectes a été installé au verger du parc des Côteaux d’Avron. C’est un bel objet décoratif, mais pas que…

Il permettra la reproduction de nombreux arthropodes (insectes, arachnides, crustacés).

Un hôtel à insectes … qu’est-ce que c’est ?

Les hôtels à insectes sont des constructions ayant pour but d’être utilisées par diverses espèces d’arthropodes1 comme refuges, sites de reproduction ou encore comme sites de diapause. La diapause est une phase programmée dans le développement d’une espèce qui diminue l’activité de son métabolisme. La diapause chez les arthropodes a principalement  lieu durant la période hivernale.

Les espèces qui occupent l’hôtel varient en fonction du contenu de celui-ci. 

Les hôtels à insectes sont souvent présentés comme une manière de les préserver, mais cette fonction reste à prouver car ils ne sont pas comparables en matière d’efficacité aux multiples refuges qui existent dans les milieux naturels. En revanche, ils sont très intéressants d’un point de vue pédagogique, en permettant d’observer plus facilement certaines espèces ainsi que leurs modes de vie. 

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Les chauves-souris n’y sont pour rien

L’épidémie de COVID-19 qui sévit actuellement partout dans le monde trouverait son origine dans un marché d’animaux sauvages de Wuhan, capitale de la province chinoise de Hubei. Une espèce de chiroptères (nom scientifique des chauves-souris) du genre Rhinolophus est particulièrement mise en cause. En effet, une étude parue dans la revue scientifique Nature se prononce en faveur d’une recombinaison entre un coronavirus propre à cette espèce de chauve-souris et un autre vraisemblablement hébergé par une espèce de pangolin. La transmission directe de la chauve-souris à l’humain est peu probable du fait de la structure génomique de son virus et aurait nécessité, comme c’est parfois le cas pour les zoonoses (maladies transmissibles entre animaux non-humains et humains), une espèce « passerelle ».

Pipistrelle pygmée, Pipistrellus pygmaeus (© Laurent Arthur)Pipistrelle de Kuhl, Pipistrellus kuhlii
(© Christian Maliverney)

Les chauves-souris souvent pointées du doigt

Considérées comme des « réservoirs à virus », les chauves-souris pâtissent d’une mauvaise réputation. Et pour cause, plusieurs épidémies virales, dont les infections aux SRAS, MERS et Ebola prennent leurs sources chez la chauve-souris ou partagent de grandes similitudes avec des virus qu’elles hébergent. Les chauves-souris ont en réalité une réponse immunitaire robuste qui les rend tolérantes à de nombreux virus et conduit ces derniers à adopter une stratégie de réplication plus rapide, se retrouvant alors plus aptes à infecter les mammifères dotés d’un système immunitaire moins réactif.

Une épidémie symptomatique d’une crise écologique

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La nature à portée de fenêtre

Le printemps s’est installé et la nature en profite pour fleurir et s’agiter. En cette période de confinement exigée par la situation sanitaire qu’il est important de respecter à la lettre, l’ANCA vous relaie des activités et lectures qui vous permettront de vous informer ou de contribuer à la science tout en restant chez vous. En attendant de pouvoir retourner en forêt ou dans les parcs, vous pouvez vous intéresser à la faune et la flore que vous côtoyez, y compris en milieu urbain dans lequel la faune profite de la baisse brutale de la présence humaine pour se réapproprier provisoirement l’espace (quand le chat n’est pas là, les souris dansent). Alors courez à la fenêtre (ou au balcon, ou au jardin) et observez la nature qui vous entoure !

Monnaie-du-Pape
Lunaria annua
Géranium Herbe à Robert
Geranium robertianum

(Re)découverte de la faune et de la flore de nos habitations

Plusieurs sites proposent de courts articles instructifs sur la faune et la flore. Renseignez-vous sur la biodiversité qui vous entoure et parvenez à mettre des mots sur ce que vous observez (et entendez) depuis votre jardin, votre balcon ou votre fenêtre ! Si un doute persiste, n’hésitez pas à nous écrire, nous serons ravis de vous aider dans vos identifications.

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De la Trame verte et bleue à la Trame noire

Fragmentation physique des habitats et continuités écologiques : la Trame verte et bleue

La destruction et la fragmentation des habitats naturels, causées par l’urbanisation croissante, l’expansion des terres agricoles et le développement des infrastructures de transport, figure parmi les causes majeures de l’érosion de la biodiversité. En particulier, la fragmentation physique des milieux, en limitant les déplacements d’individus, affecte la réalisation de leur cycle de vie (et donc leur reproduction) ainsi que le brassage génétique au sein des populations. Pour en atténuer l’effet, des réseaux de continuités écologiques, constitués de réservoirs de biodiversité interconnectés par des corridors écologiques, sont identifiés à l’échelle du territoire en vue de leur préservation ou de leur restauration : c’est le principe de la Trame verte et bleue (TVB), initiée en France par le Grenelle de l’environnement en 2007. Cette Trame verte et bleue inclut une composante verte désignant les milieux naturels et semi-naturels terrestres, ainsi qu’une composante bleue faisant référence aux milieux aquatiques et zones humides.

Figure 1 – Réseau de continuités écologiques (Sordello, 2017c)

Pollution lumineuse et impacts sur la biodiversité

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