Le Bois de Bernouille a une originalité, il y existe des milieux calcaro-marneux avec des orchidées sur le pourtour de l’Aqueduc de la Dhuis et des milieux forestiers avec des mares plutôt acides au cœur même du bois.
Intérêt faunistique
On note la présence du Sympétrum noir (Sympetrum danae), libellule des tourbières (protégée en Région Parisienne).
Coté batraciens, pas moins de 7 espèces sont recensées : Grenouille rousse (Rana temporaria), Grenouille agile (Rana dalmatina), Grenouille verte (Rana lessonae), Crapaud commun (Bufo bufo), Triton palmé (Lissotriton vulgaris), Triton ponctué (Lissotriton vulgaris) et Triton crêté (Triturus cristatus).
La Couleuvre (Natrix natrix) est bien présente notamment au bord des ornières. Parfois quelques sangliers (Sus scrofa) et chevreuils (Capreolus capreolus) proviennent de Seine et Marne. Ce bois étant difficilement accessible au public et mal situé comparativement à la Forêt Régionale de Bondy, il devrait donc y être privilégiée la gestion écologique. Cette gestion est effective depuis quelques années avec notamment des opérations importantes de défrichements et de recreusement de mares. Ce site est, notamment grâce à l’action du CPN “Etourneaux 93”, devenu l’un des 5 biotopes protégés de Seine-St-Denis.
Intérêt floristique
Le Cornouiller mâle (Cornus mas), un arbuste à fruits comestibles des bois et montagnes calcaires et bien plus rare que le commun cornouiller sanguin. Floraison très précoce en février-mars de petits bouquets de fleurs jaunes étoilées. Fruits à la fin de l’été.
Deux espèces qui vivent uniquement grâce au calcaire de Brie du rebord du plateau de l’Aulnoy et donc ici en lisière de Dhuis :
Question: « Nous sommes dernièrement allés au bois de Bernouille et avons eu un choc : tout est rasé … comment les plantes et batraciens du lieu vont ils résister ? Cette action fait elle partie d’un programme de réaménagement ? Êtes vous au courant ? Je pense qu’il s’agit de l’application du plan de gestion mais je n’ai pas été voir. » Réponse de l’ANCA : « La commune délègue la gestion à un bureau d’étude… Si l’intervention a lieu en hiver, il n’y a pas de problème pour les batraciens. L’idée est de conserver les landes en espace ouvert. C’est parfois une action “choc” mais c’est à faire tous les 5 ou 10 ans selon les zones. A Bernouille les espèces les plus remarquables (hors les mares et la Bondrée apivore (Pernis apivorus)) y sont celles des landes, ornières et sols nus : Succise des prés (Succisa pratensis), Orchis maculée (Dactylorhiza maculata), Lézard vivipare (Zootoca vivipara), Couleuvre à collier (Natrix natrix), bruyère, Epervière en ombelle (Hieracium umbellatum), Tormentille (Potentilla erecta), Millepertuis sps, Véronique officinale (Veronica officinalis). Lors de la dernière action “choc” en 2002 le Scirpe sétacé (Isolepis setacea, une graminée naine) était apparue dans une nouvelle ornière sableuse. C’est la seule observation historique pour la Seine St Denis. Bref pas de problème sur le principe. » (2008)
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